L’INCARNATION …. ET LES 5 SENS

Nous voici déjà au mois de décembre qui est synonyme de Noël et des fêtes de fin d’année. Étonnement quand Noël est là, tout à coup tout le monde semble se mobiliser. Il existe des associations de par le monde qui œuvrent dans le social et essaient de rendre plus joyeuse la vie de beaucoup de personnes qui sont dans la précarité. À part cela, dans les familles, les gens sont en effervescence pour la préparation des achats des différents cadeaux pour les parents et amis.

Cependant, il y a un petit « hic » dans tout cela. Ma question est la suivante : Est-ce que tous ces agissements sont vraiment des marques de charité, d’amour pour l’autre ? La réponse est évidente, bien sur que OUI ! vu la somme que j’ai dépensée cette année disent certains ; il faut tout de même une bonne dose d’amour pour faire cela.

Comment peut-on définir la charité ou l’amour ? Est-ce suffisant de donner à manger à ceux qui n’en ont pas ? Faire des dons etc…

Sur la chaine télévisée KTO, j’ai entendu un homme témoigner de sa conception de la charité. J’ai trouvé que sa description convenait justement à l’incarnation du Christ qui est le sommet de la preuve d’amour de Dieu. Ce monsieur racontait que se trouvant à la gare, il a rejoint le quai et près de l’escalator, un mendiant habitué des lieux, attendait qu’on lui donne une petite pièce. L’homme s’avança pour lui donner quelques centimes en le fixant du regard. Le mendiant, l’a chaleureusement remercié comme s’il recevait des centaines d’euros. L’homme lui a répondu, « ce n’est rien cher ami ». Mais le mendiant a encore insisté en lui disant : « Vous êtes le seul à me regarder dans les yeux en me faisant l’aumône, la plupart donnent beaucoup plus, certes ! mais sans m’accorder un seul regard ».

Vous avez remarqué que Le Christ, dans les évangiles, est très sensoriel. Il est souvent dit, Jésus le fixa du regard. Jésus qui prend tout son temps pour écouter la femme adultère alors qu’elle devait être lapidée. Le Christ qui est venu manger avec Zachée et les Samaritains, toucher les lépreux etc.. Un Christ accessible, incarné. Nous fêterons Noël : le Fils de Dieu qui s’est incarné,

Celui qui nous touche, qui nous regarde, qui nous écoute. Il est le DON PRINCIPAL et non ce qu’Il nous donne. Alors pour nous aussi, ce n’est pas notre argent, ni nos cadeaux qui sont primordiaux, c’est le regard (la considération) que nous portons à l’autre.

Jean-Luc RAMANANTOMBOTSOA