SPIDERMAN OU RIEN!

Oui je l’admets, ce titre paraît bizarre, mais vu l’actualité de ces derniers temps, je me suis permis de réagir sur ce qui a marqué l’opinion publique il y a quelques semaines. 
Toutes les chaînes d’informations, Internet et les réseaux sociaux nous ont parlé du héros malien Mamadou Gassama surnommé : « Spiderman » qui a sauvé un petit garçon suspendu à l’extérieur du balcon de l’appartement du quatrième étage qu’il occupait avec ses parents. Au moment de l’accident l’enfant était seul chez lui. Mamadou qui passait dans la rue, apercevant l’enfant en grand danger, a escaladé à mains nues les quatre étages, pour venir à la rescousse du petit enfant. Il faut souligner que ce Malien était un « Sans Papiers ».
À la suite de son acte « héroïque », sa vie a basculé. Il avait été filmé et toutes les chaînes de télévision et les réseaux sociaux ont relayé l’information. Le monde entier l’a vu. Il a été reçu par le Président de la République et il a été régularisé administrativement. L’État l’a décoré. Il a reçu une proposition de naturalisation. Et «cerise sur le gâteau», il a été embauché chez les pompiers.
Beaucoup de commentateurs et d’internautes ont donné leur avis sur ce fait divers en louant le courage de Mamadou. Mais quelques-uns ont osé dire que c’était un coup monté par le jeune Malien, pour attirer l’attention de l’administration sur son cas. Qu’à cela ne tienne, nous constatons que lorsqu’un individu accomplit un acte héroïque, tous les problèmes sociaux, professionnels et administratifs peuvent être résolus en quelques jours.

Il est donc évident que quand les autorités ont la volonté, elles peuvent faire avancer les choses dans la société. Mais bien souvent, pour justifier leur refus de résoudre les problèmes sociaux, lesdites autorités noient les postulants dans des explications qui ne sont que de fausses excuses.

Ce que j’ai retenu de cette histoire, c’est que dans notre société, il n’y a pas de place pour les faibles, il faut être fort comme Mamadou sinon on n’est pas honoré. Voilà la réalité que nous vivons aujourd’hui. Le citoyen lambda, celui qui est normal, banal, n’est pas considéré, il faut qu’il soit un héros, sinon il n’est personne.

En fait, je me pose une question : Qui sont les vrais héros ? N’est-ce pas celui qui se lève tôt le matin pour aller au travail, qui fait fonctionner le pays dans l’ombre, sans être sous les feux des projecteurs ?

Heureusement, Dieu a une autre façon de voir les choses. Il nous rassure et nous dit : « C’est que tu as du prix à mes yeux, tu comptes beaucoup pour moi et je t’aime. » (Es 43, 4).

 

Le Pasteur