Editorial du mois d’Octobre 2019

Chaque fois que je tombe sur ce cantique, je respire deux fois avec un grand soupir. Je reprends les paroles :

« Change-moi, Seigneur et purifie-moi Change-moi, Seigneur rends-moi comme toi. Jésus, tu es le potier, je suis l’argile. Brise-moi, façonne-moi. Oui c’est mon désir. Change-moi, Seigneur et purifie-moi. Change-moi, Seigneur rends-moi comme toi. Jésus, tu es le potier, je suis l’argile. Brise moi, façonne-moi. ».

Je n’ai pas l’habitude de commenter un chant, mais je trouve que ces paroles reflètent bien cette thématique. Le brisement en question n’a pas du tout une signification de destruction ni d’écrasement. Il ne faut pas non plus le comprendre comme un appel à une vie ascétique ou tomber dans le dolorisme. On nous (les protestants) a toujours taxés de tristounets, de bizarres, de tout ce qu’on veut…. Alors parfois on se pose la question: suivre Jésus nous fait il sombrer dans ce genre d’état ?

Le brisement que Dieu opère dans notre vie est un PROJET DE VIE. L’image reprise dans ce cantique est la métaphore utilisée dans le livre de Jérémie. J’aime bien cette idée de Dieu comme étant un artiste, un potier qui s’assied et qui prend tout son temps pour façonner. Le connaissant à travers la Bible, Il est un perfectionniste. Comme nous le savons, les artistes ont des idées qui ne sont pas celles du commun des mortels dans leurs inspirations artistiques.

YHWH le créateur du ciel et de la terre est plus qu’un architecte. Il planifie, Il organise, Il réalise. Et en contemplant la perfection au millimètre près de la façon dont Il a organisé les choses, nous n’avons pas de mots pour dire ce que nous ressentons, à part l’étonnement.

En analysant les récits de la création, une chose se met toute seule en évidence: ce qui précède la création de toutes choses est l’acte de mise en séparation. Il est dit, Dieu sépara les eaux des continents, sépara la nuit du jour, etc… Il faut que le chaos, les ténèbres soient écartées afin que la vie et la création puisse prendre place.

De ce fait, le brisement ou la mise en séparation n’est autre que le début de LA VIE et non une catastrophe

Le Pasteur