JÉRÉMIE, UN PROPHÈTE REMIS AU GOUT DU JOUR.

Pendant que je roulais sur les routes des vacances, j’écoutais une émission sur une station de radio du sud de la France.
À ma grande surprise, c’était une émission sur la vie des immigrés et à la fin de cette émission, un des invités avait évoqué le prophète Jérémie.

Intéressé, j’ai augmenté le volume pour écouter comment il allait faire le lien entre la vie des exilés de Babylone et celle des immigrés repêchés en mer méditerranéenne. Ce n’était pas une émission sur la foi ni sur la Bible, mais un débat sur l’actualité du moment.

Oui, j’ai été agréablement surpris que l’on puisse avoir une approche biblique dans la compréhension et surtout dans la sensibilisation à l’accueil de ces pauvres gens.

Je ne vais pas refaire toute l’émission mais, ce qui m’a frappé dans l’exposé de l’invité c’est le fait de dire que le monde actuel a besoin d’un nouveau Jérémie qui a connu l’exil, et qui pleurait avec le peuple, tout en annonçant, de la part de Dieu, un message d’espoir. Cet acte prophétique consistait à acheter une portion de terrain au tout début de la captivité pour montrer que le temps viendra où ce peuple retrouvera ses terres. Mais en même temps, Jérémie a apporté un message d’intégration aux Israélites, celui de se fondre dans la masse et d’accepter de vivre dans le pays d’accueil.

Je reprends cette belle image pour souligner que l’Église n’a pas simplement le rôle de participer aux programmes de l’État dans l’accueil des réfugiés, mais aussi et surtout de porter un message véhiculant l’intégration dans la société d’accueil, comme le peuple d’Israël l’avait fait pendant 70 ans.

Je me tourne maintenant vers tous ceux qui viennent de loin comme moi : Sommes-nous prêts psychologiquement à suivre le modèle donné par Jérémie ?

« Cherchez à rendre prospère la ville où le Seigneur vous a fait déporter, et priez-le pour elle, car plus elle sera prospère, plus vous le serez vous mêmes. » (Jérémie 29, 7).

Le Pasteur